Michaël Grébil Liberg – solo concert
« Pour ce concert Michael|le Grebil Liberg poursuit sa recherche autour d’un des plus beaux répertoire français du XIVème siècle, les lais de Guillaume de Machault. Les lais sont de très longues formes de poèmes lyriques où poésie et musique sont écrites d’un même tenant. Machault sera le dernier compositeur à privilégier cette forme poétique et musicale avant qu’elle ne disparaisse ensuite. Et c’est paradoxalement un des répertoires les plus méconnus du « dernier des trouvères ». Au travers ce grand art de la monodie se retrouve la ligne modale d’ un rapport au temps insoupçonné en occident. Elle fut peut-être une dernière trace survivante dont les racines remonteraient jusqu’aux grands poèmes épiques de la Grèce antique, une grande communauté liant les rhapsodes de toutes traditions.
Il est grand temps de faire remonter à la surface ces ruines sublimes, de les faire résonner dans notre époque actuelle afin de les mettre en dialogue avec les œuvres d’aujourd’hui. »
A propos de l’artiste :
Michaël|le Grébil Liberg est un ouvrier polymorphe se situant dans la tradition des Trobars d’antan, et dont la recherche se manifeste autant au travers la musique que dans la fabrication d’essais dramaturgiques, poétiques et visuels. Par le passé, Il a œuvré́ en tant qu’interprète de musique ancienne avec des ensembles comme Hesperion XXI (Jordi Savall), Alla Francesca (Brigitte Lesne, Pierre Hamon), encore aujourd’hui avec Servir Antico (Catalina Vicens) et ClubMedieval (Thomas Baeté). En parallèle, il a exploré la dramaturgie sonore pour le Théâtre et le Danse, notamment avec Michel Vinaver, Gilone Brun, Clyde Chabot ou encore Opiyo Okach. Aujourd’hui, il relie les points dans une sorte de maillage trans-disciplinaire, sorte de grand atelier alchimique, talismanique et rituel qu’il nomme the Inner Chapel Initiative. Sur scène, il donne des récitals solo en interprète et improvisateur, auprès d’oeuvres notamment de Machault, Feldman, Scelsi, Cage ou Eno ; une quête afin de trouver la source modale absolue du monde. Puis, des compositions musicales frôlant toujours performance, théâtre et cinéma, comme une enquête de signes : Lånquidity, Le Disiseptiesme Signe, El Cant dels Sseynals, Feuilles noires, Rituel|le Levaniå… Son dernier essai cinématographique, 137, a été invité dans des festivals de cinéma à Grenade et à Gênes. Et ainsi, c’est dans cet antre psychique que se transfigure et se sublime un envisagement du monde, une méditation mélancolique sur la nature de l’Espace-Temps depuis les profondeurs de l’Inconscient, l’Aura des œuvres à sauver plus que jamais ; ne pas perdre le principe Espérance, malgré tout.